Immobilier ancien : les ventes repartent à la hausse en 2025

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Le marché immobilier ancien semble sortir progressivement de la torpeur dans laquelle il s’était installé depuis fin 2022. Après un net ralentissement du volume des ventes et une pression continue sur les prix, la tendance s’inverse en 2025. Le retour des acheteurs, facilité par des conditions de financement plus souples, redonne de la dynamique au secteur.

Une reprise progressive mais réelle

Selon les chiffres des notaires de France et de la FNAIM, les transactions dans l’ancien sont en nette hausse. Fin avril 2025, près de 892 000 ventes avaient été enregistrées sur douze mois glissants, contre 777 000 à l’automne 2024. Ce rebond est encourageant : il marque la première reprise significative depuis le ralentissement post-crise sanitaire et la montée des taux en 2023.

Les projections pour l’ensemble de l’année 2025 sont optimistes. La FNAIM prévoit jusqu’à 940 000 ventes d’ici décembre, soit une hausse de 11 % par rapport à l’année précédente. Ce regain d’activité s’explique par un faisceau de facteurs économiques, conjoncturels et psychologiques.

Des prix qui remontent timidement

Cette reprise ne s’accompagne pas d’une flambée des prix. Au contraire, les hausses restent mesurées. À l’échelle nationale, les prix des logements anciens ont augmenté de 0,5 à 1,5 % au cours des derniers mois, selon les données croisées de LPI‑iad et des notaires. Les appartements semblent mieux tirer leur épingle du jeu (+2 % sur un an), tandis que les maisons restent plus stables.

Les vendeurs ont en effet ajusté leurs prétentions pour s’aligner sur les nouvelles capacités d’emprunt des acheteurs. Cette baisse des exigences a été l’un des déclencheurs de la reprise : en rendant les biens plus abordables, le marché s’est fluidifié.

Un environnement de crédit plus favorable

L’évolution des taux d’intérêt a également pesé lourd dans la balance. Après avoir culminé à plus de 4 % fin 2023, les taux moyens des prêts immobiliers sont redescendus autour de 3,1 % au printemps 2025. Cette baisse, bien que modeste, a suffi à relancer une partie de la demande, notamment chez les ménages qui étaient « en attente » depuis plusieurs mois.

Par ailleurs, les marges de négociation atteignent des niveaux historiques : jusqu’à 9 ou 10 % dans certains cas. Les acquéreurs disposent donc de leviers intéressants pour négocier les prix à la baisse et réduire leur effort financier, notamment sur les biens anciens avec travaux ou à faible performance énergétique.

Des disparités régionales fortes

La reprise n’est toutefois pas uniforme. Les zones rurales et certaines villes moyennes connaissent une croissance plus marquée, là où les grandes métropoles restent parfois à la traîne. À Brest, Caen ou Le Mans, les prix ont augmenté de plus de 5 % sur un an, reflet d’un regain d’intérêt pour des territoires moins tendus, avec un cadre de vie attractif.

À l’inverse, des villes comme Amiens, Strasbourg ou Saint-Étienne peinent encore à retrouver leur dynamisme. Ces disparités traduisent une géographie du marché immobilier en recomposition, où la notion de « bon emplacement » est redéfinie par les nouveaux usages et les aspirations post-Covid.

Un marché encore fragile mais porteur d’espoir

La reprise des ventes dans l’ancien est donc une réalité. Elle reste fragile, certes, car dépendante de l’évolution des taux, de la confiance des ménages et de la stabilité économique globale. Mais elle montre que le marché est capable de rebondir dès que les conditions sont réunies : accès au crédit, prix ajustés, opportunités régionales.

Pour les acquéreurs, c’est le moment de revenir sur le marché, à condition d’être bien accompagnés et de savoir repérer les biens au bon rapport qualité/prix. Pour les vendeurs, l’heure est à la stratégie : proposer un bien au bon prix dès le départ permet aujourd’hui de vendre plus vite et dans de bonnes conditions.